'THE TRASH, THEY RETURN TO FORM'
2023
FR
La série de peintures THE TRASH, THEY RETURN TO FORM démarrée en 2020 est le fruit d’une réflexion sur l’intégration de déchets dans ma pratique picturale. Les arts picturaux ne sont pas exemptés : la crise écologique ne demande pas qu’à repenser les thématiques des œuvres présentées, mais aussi la manière de les produire. En récupérant des cartons de formats divers issus de la filière logistique (colisage, palettes…), je cherche ainsi à revaloriser ces éléments destinés au rebus et rarement recyclés. Aussi, le format du carton comme sa texture sont autant de contraintes avec lesquelles jouer : comment la peinture va t-elle sécher sur cette surface poreuse et qui a tendance à gondoler ? Comment délimiter la surface de ma « toile » ? Comment intégrer mes dessins préparatoires et couleurs sur ce fond brun uniforme, ou tacheté, où restent parfois des impressions des livraisons précédentes ?
S’il est d’usage de choisir un support adapté au modèle, ma démarche s’inscrit ici comme une contradiction : c’est le sujet contorssionné qui s’adapte au cadre, un peu comme dans la vie.
EN
The series of paintings untitled THE TRASH, THEY RETURN TO FORM –started in 2020– is the result of a reflexion on how to integrate trash in my paintings. Pictorial works are not exempted from treating this issue : the ecological crisis not only demands to think over the themes of each painting but also the way they are produced. By salvaging cardboards from different shapes and sizes from the logistic sector (parcels, pallets…) I want to upcycle elements which are rarely recycled and destined to garbage. Moreoever, the format and texture of a cardboard are constraints to play with : how will the paint dry on this porous surface that tends to warp ? How do I delimit the frame of my "canvas" ? How do I integrate my preparatory sketches on this brown background, spotted with stains, and where sometimes remain instructions from past deliveries ?
If the aim is to choose a support that fits a model, my process here is contradictory : the subject needs to adapt itself to the frame, a bit like in real life.
